BENELUX
BENELUX 2011
Cet été, nous avons effectué un périple de 23 jours en VW avec nuits sous tente
Au BENELUX qui regroupe 3 pays européens : Belgique, Pays-bas, Luxembourg
En ce mois de juillet 2011, le temps ne fût guère clément
Tant en Europe du Nord, que dans notre pays franc
Presque quotidiennement, la pluie est tombée
Mais en petites giboulées, la nuit ou en soirée
Et nous ne devons déplorer qu’une journée
Où nous fûmes mouillés et la tente inondée
C’est donc sous un ciel parfois bleu mais souvent gris
Que nous avons exploré au fil des jours ces trois pays
En commençant par l’Est et le Nord du Grand Duché
-Où dans les hêtraies de leur petite SUISSE, nous avons marché
Foulant le sol de grès d’où émergent de fantastiques rochers
-Où nous avons visité des châteaux médiévaux ruinés
-Où, dans les ARDENNES, sur les traces de fuyards cachés
Pendant la dernière guerre nous avons randonné et visité
De superbes villages frontaliers très bien conservés
ETERNACH, CONSDORF, VIANDEM, LA ROCHETTE, BEAUFORT
CLERVAUX, 3 VIERGES furent de belles haltes dans cet état sans port
ADENNES belges et allemandes ont une commune frontière par où nous sommes passés
Pour regagner la HOLLANDE à son point culminant, ce sera notre 2° pays visité
En cheminant vers le nord deux villes nous ont intéressées
MASTRICHT et ARNHEM avec son Open Musée
Puis à la mer du Nord, but de notre voyage, nous voici arrivés
En FRISE hollandaise et en FLANDRE belge nous allons y séjourner
Le point commun de ces 2 régions
Réside dans le fait que les habitations
Sont bâties au dessous du niveau zéro
Et les habitants doivent se protéger de l’eau !
C’est un pays de paradoxe, avec des gens qui aiment et redoutent la mer
Et des paysans avides de terres qui pour s’étendre ont inventé les polders
Un pays où nous avons admirer l’habitat émergeant
Les digues, dunes, écluses, ponts, barrages filtrants
Nous aurions désiré en profiter un peu plus longtemps
Mais pour visiter des îles, le temps n’était guère engageant
Nos campings sur la côte hollandaise très découpée étaient sauvages, isolés
En Belgique, entre mobil homes et caravanes aux dernières places nous avons séjourné
Il faut dire que ce royaume ne dispose que d’environ 80 km de plage et de villages côtiers
De KNOKKE à DE PANNE par OSTENDE, de Hollande en France Tout est animé, habité !
Citons quelques haltes dans cette FRISE désenclavée
LEUWARDEN et son église penchée, URK, île à la terre rattachée
EDAM très jolie petite ville (réputée pour le fromage !) de canaux entourée
Nous avons fait du tourisme en train et VW dans 2 cités belges flamandes
BRUGES la touristique et YPRES reconstruite après la guerre sanglante
C’est en WALLONIE, dans les belges ARDENNES
Que notre vagabondage de routard annuel nous entraîne
Ici, tout est terne, froid, gris
Les villages aux toits d’ardoise respirent l’ennui
Défoncés sont les routes et autoroutes (heureusement gratuits !)
Mais nous avons eu la surprise d’y découvrir des hauts lieux que la guerre n’a pas détruits
Dans la vallée de la MEUSE, tout d’abord DINANT serrée entre rivière et rocher gris
NAMUR avec sa citadelle, ses églises, ses massives maisons où tout est « bien assis »
Et la belle ville de HUY est une bonne surprise, entre centrale nucléaire et cimenterie
À BOUILLON, au château de GODEFFROY nous quitterons ce pays
Pour très vite rentrer après une halte au Luxembourg
Retrouver ciel bleu et soleil à SALAISE, notre bourg
Je rêvais de bain de mer, mais elle était agitée
Les lacs étaient plutôt des boutasses et les piscines fermées
Mais je ne regrette rien car j’ai vu
Et si je n’avais pas vu, je n’aurai pas su !
Combien était dur les travaux conçus
Par ceux qui vivent avec la mer au dessus !
Il faut voir pour comprendre
Il faut s’informer pour apprendre
J’ai compris un peu de la géographie d’ici
Et les infos seront imagées lorsqu’on évoquera ces pays
Si je vous ai fait envie
Envisagez vous aussi
De venir dans ce nord ci
Si possible sous le ciel bleu
Ce doit être encore plus merveilleux
MICHELE BEAL
LE 02/08/2011
DIGUES ET DUNES
Ici ils ont barré la mer
Qui envahissait leurs terres
Là, un lac s’est formé car ils ont barré la mer
Ils l’ont asséché afin obtenir de nouvelles terres
Par ici des îles de la mer ont été rattachées à la terre
Que des canaux enserrent pour former des polders
Par des méthodes ancestrales
Au fil des siècles, de façon radicale
Ils ont modifié, restructuré les paysages
Eux qui étaient pêcheurs de grand large
Sont devenus agriculteurs dans leurs villages
Mais certains qui n’en avaient plus ni l’envie ni l’âge
Regardent tristement ce lac avec ce port plein de voiliers
Là où jadis ils prenaient le départ pour des mois de pêche éloignée
Redoutant qu’une tempête, une vague ait détruit leurs modestes maisons
Au cours de ces mois où ils n’avaient avec leurs familles aucune liaison
C’est vrai que la mer ne les a pas gâté les gens de ce bas pays
Pays, qui en dessous du niveau des eaux a été construit
Sur des tertres, les premières maisons furent bâties
Il en reste beaucoup en FRISE au nord du pays
Mais des cités sont nées et se sont agrandies
Et les petits moyens n’ont plus suffi
Alors ils ont fait preuve de génie
Des digues longues, hautes, larges et puissantes ont été créées
Les dunes naturelles ont été élargies, plantées
Des ponts écluses incroyablement géants ont été imaginés
Les canaux ancestraux ont été nettoyés, multipliés
Les fleuves du DELTA : RHIN, MEUSE, ESCAUT sont canalisés
Dans des « filtres » empêchant la mer de remonter
Des machines à vapeur, puis maintenant l’électricité ont remplacé
Les moulins à vent qui évacuaient l’eau accumulée
Ils possèdent un savoir faire qu’ils veulent bien partager
Avec d’autres régions fréquemment inondées
Le paradoxe des habitants de cette contrée d’hier
Est qu’ils aiment la terre au point de créer des polders
Et que pêcheurs, ils aiment partir au loin, mais ont peur de la mer
Qui ,très souvent par le passé, a inondé leurs villages et leurs terres
Les travaux pharaoniques entrepris, poursuivis depuis des centenaires
Suffiront ils à éviter que tout ne soit détruit par une tempête de colère ?
Mais quelle idée aussi a eu ce pays d’eau
De vouloir s’installer sous le niveau zéro ?
Michèle BEAL Le 30/07/1