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ALGERIE HOGGAR

par BEAL MICHELE

publié dans AFRIQUE DU NORD ALGERIE , DESERTS

HOGGAR

Un été en INDE, le suivant au Mexique et ce fut le début de l’engrenage

D’une soif ininterrompue d’extraordinaires et insolites « grands voyages »

Qui, aujourd’hui encore perdure et occupe mes loisirs malgré mon âge

Mais, dans ce récit, il est question d’une évasion après notre mariage

Nous avions mis un pied en ASIE et en AMERIQUE

Il manquait un continent, un rêve de gosse : L’AFRIQUE !

Moi qui, élevée au milieu des masques de la collection paternelle

Projetais de devenir médecin pour partir sauver ces peuples du SAHEL

Depuis peu, il y a ouverture de la frontière algérienne

Qui marque le tout début des expéditions sahariennes

Et nous profitons de l’expérience de JEAN LOUIS BERNEZAT

Pour partir, à notre tour découvrir un petit coin de ce SAHARA

Je me replonge aujourd’hui

Dans ces diapos de 1972 qui ont mieux vieilli

Que moi ! Et grâce au scanner et à mes écrits

Je retrace et vous fais partager cette tranche de vie

Donc, en ce mois de décembre, jeunes et jeunes mariés

De MARSEILLE, nous nous sommes embarqués pour ALGER

Après une nuit dans un joli hôtel, où rien n’est entretenu ni réparé

Nous sommes partis sur un vol à 3 escales pour une traversée

Jusqu’à TAMANRASSET où nous attendent les chameliers

J’étais fascinée par la vue aérienne

De l’immensité de l’étendue saharienne

Au sud des montagnes du DJURDJURA

Débute le grand erg occidental et GARDAÏA

Une 2° escale dans le sable à l’aéroport d’IN AMENAS

Et voici le survol du canyon d’ESSENDILENE et DJANET

Dernière étape avant notre point de départ : TAMANRASSET

Après une soirée dans la douceur hivernale

De cette millénaire cité « sous tropicale »

Commence notre méharée

Guidée par des chameliers

Monter sur la selle (sans la casser) du chameau

Attendre qu’il déplie ses pattes postérieures

Qu’il se hisse sur ses pattes antérieures

Et se laisser mener avec la vue de haut

Mais le rythme semble si lent

Que, très vite l’ennui me prend

Il faut tirer sur la rêne du dromadaire

Attendre qu’il se plie

Qu’il se replie

Et suivre nos animaux les pieds sur terre

Mais j’ai du mal à suivre, leur vitesse est trop importante

J’ignorais que l’envergure de leurs pattes était si grande !

Ainsi s’écoule le temps

Dans cet univers hors du temps

Guidés par nos amis les touareg

Sur ce plateau caillouteux nommé reg

Nous avançons paisiblement d’oueds asséchés

En oueds encaissés dominés par d’ocres rochers

Et là, dans un lieu que seuls nos guides connaissent, au détour d’un virage

Apparaissent sous nos yeux : peintures et sculptures rupestres, témoignage

D’une époque où cette région aujourd’hui si aride était couverte de grandes forêts

Où des chasseurs mal équipés poursuivaient girafes et éléphants qui gambadaient

Mais, encore en notre ère, il y a de la vie

Ici, on aperçoit une gazelle qui s’enfuit

Au sol des traces de mouflons et de scarabées

Et plus loin des chèvres qui pâturent en liberté

Dans cet univers minéral, s’étire la longue file de dromadaires

Suivant les pistes d’antan, balisées par de géants doigts de pierres

Ces originaux pitons dont chacun a un nom

Telle la DAOUDA que nous contournons

Le relief est tourmenté, coupé par des cols que nous traversons

Ou par des sommets (AGELSEM, TAZOIEG) que nous escaladons

Et tout à coup apparait la SAOUINANE, ces rochers emblématiques

Très photogéniques qui font la une des guides et dépliants touristiques

Nous gravissons l’une de ses dents : la POINTE FOUCAULT 2660m

Avant d’atteindre l’ASSEKREM et l’ermitage du père de FOUCAULT

La nuit est glaciale, puis la neige fait son apparition

Dans la grande tente bédouine, nous nous réfugions

Les autres bivouacs se passent sous un ciel étoilé

Tout au long du jour, les guides ayant entassé

Dans leurs bleues gandouras délavées

Du petit bois pour le feu de la soirée

Pour chauffer la soupe et le thé

Qui n’en finit pas d’infuser

Et surtout pour cuire la tagella ensablée

Qui craque sous nos dents mal habituées

Puis nous nous regroupons pour palabrer

Et pour s’enfumer plutôt que pour se réchauffer

Avant le coucher avec de multiples étoiles à compter

Dans la journée, nous avions aussi pris la précaution de stopper

Vers des gueltas (à têtards) que seuls les initiés savent dénicher

Pour que nos bêtes puissent « faire leurs réserves » et se désaltérer

Et que nos outres en peau de chèvres soient pleines pour cuisiner

Çà et là, nous croisons des nomades installés

Dans leurs éphémères villages de paille séchée

C’est l’occasion de prendre des nouvelles des cousins

Et de troquer notre superflu contre quelques petits riens

Nous avançons toujours

Nous avançons tous les jours

Cà et là des acacias épineux

Quelques rares tas herbeux

Font le bonheur de nos dromadaires animaux jamais las

Mais qui doivent poursuivre leur existence de bêtes de bât

Nous traversons le massif granitique de TAÏSSA

Un palmier insolite laisse penser qu’il y a de l’eau par là

Un peu plus loin d’ailleurs voici le village d’ABDALLAH

Où l’hospitalité nous est offerte en toute convivialité

Mais, nos palais délicats de touristes de pays développé

N’ont pas su, à sa juste valeur, apprécier

Le couscous au beurre rance présenté

Et, c’est le transit à TAMANRASSET où nous attend

La deuxième foire internationale ! C’est l’évènement !

Mais le calme règne dans les rues bordées de tamaris

Où, dominant les maisons ocres, chantent les bengalis

Et c’est le retour par le vol omnibus pour ALGER

Où nous explorons les 2 visages de cette grande cité :

La Kasbah, où les habitants enjoués nous souhaitent « bonne année »

Et pourtant les traumatismes de la guerre ne sont pas encore oubliés

En témoigne, la maison d’ALI LAPOINTE que l’on nous fait visiter

L’autre face d’ALGER est celui de la blancheur des bâtiments officiels, fierté

Des anciens colons qui, en grand nombre, au siècle précédent avaient débarqué

Voici notre vision de l’ancienne préfecture française de cette cité coloniale

Devenue (depuis l’indépendance de leur état algérien) la grande capitale

Nous revenons en France, en ce début de l’an 1973, les yeux émerveillés

Et le désir avoué d’y remettre avec joie très prochainement les pieds

Nous devrons attendre 20 ans que la situation soit à nouveau calmée

Et là, nous avons enchaîné au fil des hivers plus de 25 randonnées

Que j’ai déjà décrites ou que bientôt je vous ferais partager

Ce fut au MAROC, en TUNISIE, en ALGERIE, au MALI

Dans d’autres pays qui s’ouvraient tels le NIGER, la LIBYE, la MAURITANIE

Dont la plupart, depuis, en raison de conjoncture instable restent fermés ou interdits

Au moyen orient, nous avons partagé aussi la même vie de nomades itinérants

Que ce soit à OMAN, en JORDANIE, en EGYPTE : au SINAÏ et au désert blanc

En attendant ce retour attendu,

Nous parcourons des îles connues

En dehors de l’été et de la cohue

Que ce soit au CANARIES ou aux BALEARES

Chaque île a son charme spécifique que j’ai déjà décrit

MICHELE BEAL le 09/02/2014

ALGERIE HOGGAR
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L
Merci de nous faire partager ce magnifique voyage.<br /> <br /> Que vous êtes beaux, les jeunes mariés, sur la première photo, habillés et chaussés à l'identique, beaux et émouvants.<br /> <br /> Est-ce Pierre Lhote qui a fait, en son temps, les relevés des peintures rupestres ? C'est lui qui avait fait un travail de bénédictins en relevant presque complètement toutes les peintures du Tassili N'Ajjer, en Algérie.<br /> <br /> Les vers restent superbes. Et les photos remarquablement conservées.<br /> <br /> Claude
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