MILOS 2014, une cyclade minière
MILOS, MYLOS
Je me souviendrais longtemps de tes rochers en couleur
Du blanc au rouge et qui, le soir, au soleil couchant, se mordorent
Ils enferment dans leurs entrailles la noire obsidienne : un vrai trésor !
Qui, durant des siècles, avant la découverte du bronze te rapporta de l’or
Ta terre a aussi longtemps caché une autre richesse découverte par un cultivateur
Cette VENUS, dont le français de CONSTANTINOPLE à l’époque gouverneur
T’a dépouillée, en la transférant sans bras au LOUVRE sans aucun remord
Ne pourrais-tu pas négocier son retour en retrouvant le reste de son corps ?
Les touristes s’en viennent ici, tu les accueilles dans la bonne humeur
Comme nous le fûmes au camping, situé de l’autre côté de la caldeira face au port
Ils viennent voir ton site antique (théâtre) et ta PLAKA blanche tapissant les hauteurs
Ils viennent voir les catacombes, où étaient ensevelis les premiers chrétiens morts
Ils viennent se prélasser sur tes plages à la mer turquoise et propre qui t’honore
Ils viennent voir, tes villages de pêcheurs sur les 126 km des égéens bords
Mais savent-ils que les habitants de ton île furent surtout des mineurs ?
En visitant le musée de la mine, j’ai compris quel fut leur triste sort
Embauchés très jeunes, ils n’eurent que la mine comme décor
Nous avons voulu aller vers ces champs miniers actuels et antérieurs
Loin des estivants qui, sous des parasols, regardent passer les heures
Nous avons terminé l’exploration de ton île sur les pistes de l’ouest jalonnées de monastères
De chapelles et de fermes isolées dans les pierres convenant à ceux qui aiment la vie solitaire
Je pense avoir compris une partie de l’âme de ton île et de ses mystères
Qui restent cachés aux yeux des plagistes et passagers temporaires
Achevé par Michèle BEAL, le 23/07/14 sur l’île de SIFNOS