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POTINS DE PIERRES 1° SERIE

par BEAL MICHELE

publié dans réflexions sur l'actualités , Randonnée pedestre , RANDONNEE , GENERALITES , images à bulles

DIALOGUES DE PIERRES

 

A pied, j’ai parcouru tant de kilomètres

Aux 4 coins de notre planète nommée : TERRE

Où, la nature recèle tant de beautés parfois éphémères

Que je ne sais pas comment on peut s’ennuyer même en solitaire

Il y a des plantes, des animaux, le ciel, les nuages et une grande variété de pierres

Beaucoup ont des aspects d’êtres vivants et j’ai imaginé qu’elles ne savaient pas se taire

Alors je leur ai approprié des réflexions, des commentaires

Ces dix images à bulles actuelles sont les premières

D’une série qui, j’espère saura vous plaire

POTINS DE PIERRES 1° SERIE
POTINS DE PIERRES 1° SERIE
POTINS DE PIERRES 1° SERIE
POTINS DE PIERRES 1° SERIE
POTINS DE PIERRES 1° SERIE
POTINS DE PIERRES 1° SERIE
POTINS DE PIERRES 1° SERIE
POTINS DE PIERRES 1° SERIE
POTINS DE PIERRES 1° SERIE
POTINS DE PIERRES 1° SERIE
POTINS DE PIERRES 1° SERIE
POTINS DE PIERRES 1° SERIE

J’ai déjà des commentaires que je joins ici, à vous d’en rajouter

 

Merci pour votre joli dialogue des pierres, ou plutôt leur monologue. Leur vie n'est pas très enviable et pourtant. Il y a des pèlerins qui les prennent doucement dans leur main pour en faire des cairns, ou des montjoies, en jolis tas au pied des croix de chemin, en monticules au bord des sentiers pour guider, sur les marches des humbles chapelles où depuis quelques années il n'est plus possible d'entrer. Dans une poche, en quittant Finisterre où l'on ne trouve plus de coquilles, comme dernier souvenir.

 

C'est vrai qu'autrefois les pèlerins faisaient à pied l'aller-retour de leur maison à Compostelle, mais en ces temps-là, il n'y avait ni vélos, ni trains, ni cars, ni avions. Pas d'alternative. Les nobles, les riches pourtant avaient leur cheval, qui lui souffrait, des pierres du Chemin.

 

Pourquoi viennent-ils de toute l'Europe, voire du monde entier pour saluer Monsieur Saint-Jacques ? Au dernier congrès des pierres, cette question était au centre des débats. Nous les pierres n'avons pas la réponse. Simplement, nous préférons les pas des pèlerins, plutôt que la vessie des graveleux, ou de geler à pierre fendre, d'être malheureuse comme...une pierre, d'être jetée comme première pierre à la femme adultère, de rouler sans amasser de mousse, d'être aux mains du tailleur, d'être une pierre sèche, une pierre ponce, une pierre d'évier, une pierre à briquet, une pierre de pitié au bas d'une rotule. Notre rêve secret, c'est d'être une pierre sur un sentier de pèlerin ou vanitas vanitatum, , une pierre précieuse.... Quand les pierres parlent pour qui sait les écouter, ou un soupçon d'anthropomorphisme...

 

J'ai vu des cairns et des montjoies, des dizaines, des centaines peut-être, de l'Aubrac aux Asturies, à la croisée des chemins, sur les marches des chapelles, et le plus impressionnant à la Cruz de Ferro dans les monts de León, au col de Foncebadón; le pèlerin à la Cruz de Ferro dépose sur l'amas de pierres celle qu'il a emporté avec lui, en quittant sa maison, qu'il a choisi avec émotion. Il emmène avec lui, du moins le croit-il, ses erreurs et ses fautes pour les déposer à la Croix de Fer et devenir alors un homme nouveau.

 

Ma foi, je n'ai jamais entendu les pierres se plaindre. Quoique ! Une fois ou deux, par temps de grand vent, j'ai vu des cairns s'effondrer et j'ai cru entendre des pierres se plaindre du vacarme et même, craignant pour leur vie, vouloir s'armer de leur voisines pour se défendre. Quoique ! Oui, certaines se plaignaient de l'eau froide qui leur tombait dessus, par temps d'orage au commencement de l'hiver, oui, "on se caille", c'est tout à fait possible...mais pas vraiment d'un lavement à l'eau chaude et pourtant il me semble...

 

Des sans abris et des mal logées...Toutes les pierres le sont sauf celles du joaillier., heureuses dans leur écrin...Comme les humains, elles sont résignées, ne défilent pas, ne distribuent pas de tracts, ne sont pas reçus en préfecture. Les plus avisées, se glissent à même le sol, espérant se faire recouvrir par d'autres pierres. Une vraie vie de chien, qui, dit-on, n'aime pas les pierres. Les plus à plaindre sont peut-être celles qui pavent nos rues, brûlées par le soleil ou blanchies par le gel, écrasées par les roues des charrettes, salies par le crottin des chevaux, lavées à grande eau, désenclavées pour devenir barricades et tuer des enfants...Et puis encore la pierre tombale... Oui, décidément on ne dira jamais assez le tragique destin des pierres.

Vos pierres décidément sont superbes ! Il fallait les trouver !

 

"Il ne faut pas toujours se fier aux apparences ", dites-vous, en faisant parler des pierres à visage humain, en admiration devant les stalactites et les stalagmites de l'aven... d'Orgnac (Ardèche), peut-être... qui auraient 15.000 ans. Tant d'années pour descendre en drapés ou monter en chandeliers et bougeoirs. Elles sont sans doute belles de leurs rides mais plus encore de ces temps si lointains.

 

Démosthène, le grand orateur grec était bègue mais a guéri ses troubles d'élocution en parlant haut et fort devant l'océan, la bouche pleine de cailloux. Gageons qu'il ne s'agissait pas des concrétions des avens...

 

Les avens ont appris la modernité, les escalators, les projecteurs et autres effets de lumière artificielle et... les flots de touristes; est-ce un bien ? sans doute pour les visiteurs. Mais qu'en est-il pour ces sculptures naturelles ? Figées, terriblement immobiles, si lointaines et pourtant à un jet de pierre de nous. Admettons qu'elles apportent leur pierre à l'édifice mais on peut imaginer aussi qu'elles rêveraient d'être des pierres de lune

 

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