LA MARTINIQUE, L’ÎLE AUX FLEURS

Je reviens de la MARTINIQUE

Cette île française des TROPIQUES

Voici exprimé, par quelques définitions en vers

Mon ressenti sur ce département d’outre mer

LA COLONISATION

Pour les indiens l’extermination

Mais la gloire de COLOMB

Et le bien être des colons

L’ESCLAVAGE

Une main d’œuvre bon marché, presque pour rien !

La misère, le triste sort des noirs guinéens

La belle vie des blancs européens

LA CANNE A SUCRE

Une exploitation bien organisée

Enrichissant les propriétaires blancs békés

Par la production du sucre et du rhum savamment négocié

LE VOLCAN

Le drame de 1902 et la richesse de la terre

On le craint, on le fuit, on reconstruit et on le vénère !

On pense aujourd’hui être en mesure de prévoir ses caprices, ses mystères

LE CREOLE

C’est la langue parlée sans les R

Rassemblant ces habitants insulaires

Qu’ils soient noirs, mulâtres, métis ou à peau claire

LE MELANGE ETHNIQUE

Existe-t-il vraiment ?

Les belles villas sont propriété des blancs !

Les masures et les HLM ont des noirs pour habitants !

LES FLEURS

Un bonheur des yeux inégalé

Par le rouge étincelant des balisiers

Des roses de porcelaine et d’autres diversités

LA FORET

Tropicale à souhait, géante, exubérante

Avec un mélange de fougères arborescentes

Et d’arbres aux variétés immenses et surprenantes

LA MER

Variable selon les plages explorées

De sable gris ou blanc, calme ou agitée

Et sans oublier la mer d’huile des îlets protégés

L’ACCUEIL et le SOURIRE

C’est peut-être l’essentiel pour le voyageur

Pour qui, contagieuse est la bonne humeur

Et qui s’en va avec un pincement au cœur

Achevé à l’aéroport AIME CESAIRE à FORT DE FRANCE

MICHELE BEAL le 16/03/2012

RECIT DE VOYAGE MARTINIQUE

Dans ce vol (1° prix du concours « récit de voyage » Nouvelles Frontières)

Qui m’emporte vers la MARTINIQUE, cette lointaine française terre

Je songe à tous ceux qui avant moi, ici sont venus

Qui y ont souffert ou qui y ont « bien » vécu !

Arrivèrent au III° s les pacifiques indiens AWAKS venus du VENEZUELA ou de FLORIDE

Dont les hommes furent massacrés quelques siècles plus tard par les sanguinaires CARAÏBES

Il ne resta que les femmes, sur MARTININO ou MADININA, l’île aux femmes (ou fleurs !)

Mais le nom de MARTINIQUE n’est il pas lié au fait que COLOMB y accosta dans la peur A la SAINT MARTIN (10 ans après la découverte de la DESIRADE, sa 1° île Caraïbe) *

Mal accueilli par ces guerriers anthropophages qu’étaient ces terribles indiens Caraïbes ?

Cela n’effraya nullement le conquérant « RICHELIEU » qui dépêcha les corsaires normands

Pour, au nom de la puissance française, venir à bout des pirates et des récalcitrants habitants !

Au gré des humeurs du ciel et de la mer

Au gré des alliances éphémères

Ces nouvelles terres passèrent

Des français aux hollandais,

Des espagnols aux anglais

Jusqu’à ce que LOUIS XIV rattache ces îles à la couronne royale

Et que l’instauration de l’esclavage dans ce nouvel empire colonial

Marque le début de l’essor antillais avec l’arrivée de blancs dans des bateaux dorés

Et la « déportation » en grand nombre, dans des cales, de « nègres » venus de GUINEE

C’est ainsi, qu’ici cohabitèrent

Pendant plus de 150 ans des blancs riches propriétaires **

De prospères plantations sucrières

Et des esclaves noirs gérés par le code de COLBERT

C’est à dire : mal logés, mal vêtus, mal nourris formés pour le labeur et la peine

Mais dont les âmes baptisées sont éternellement sauvées.de la barbarie africaine

Lentement, la vie change : en 1817 les bateaux négriers sont interdits

Et en l’an 1848 l’esclavage est enfin aboli !

Que deviendront les plantations en l’absence des « nègres » affranchis ?

Une main d’œuvre indienne arrive : les coolies

J’ai déjà lu à peu près la même histoire l’an passé

Lors d’un séjour à l’île MAURICE en février

Les « blancs colons » ont partout des idées !

Mais que sont devenus tous ces expatriés ?

Ici, ils se sont mêlés formant depuis 1946 un département français

Où l’on croise : mulâtres, métis, créoles, blancs pays et békés ***

Un autre évènement a peut être contribué à souder les habitants de ce « pays »

C’est le réveil à l’Ascension 1902 de ce volcan Pelée qu’on pensait endormi

Hommes en canotier, belles créoles allant au théâtre ou à l’église, tous ont péri

Rayant de la carte la ville et le port de SAINT PIERRE nommé « le petit PARIS »

Mon vol s’achève….Que vais-je découvrir ici

Moi qui suis venue sans aucun programme établi?

Après plus de 8h de vol

Nous voici en France hors métropole

Et dès la sortie de l’aéroport nous trouvons des embouteillages

Nous empruntons des routes où fleurissent radars et enseignes de nos paysages

Avec la nuit, nous arrivons à l’hôtel MAROUBA sur la côte nord ouest martiniquaise

Réveillés très tôt le lendemain, nous nous apercevrons que la météo ne tient pas ses promesses

Mais chacun trouvera à s’occuper selon ses habitudes, ses préférences et ses idées

Un programme d’activités est proposé et des « locaux » bradent les prix annoncés !

Il suffit à chacun de se regrouper, de s’inscrire, c’est ce que j’ai réalisé

En sachant me garder des instants de liberté pour explorer à mon idée

J’ai parcouru seule SAINT PIERRE la rescapée

Des frasques du 8 mai 1902 de la montagne PELEE

Maisons et églises se sont effondrées, 30000 habitants ont péri

Le rhum entreposé s’enflamma et ce qui restait de la cité fut détruit

Plus de 100 ans après, les ruines témoignent de ce passé

Mais la vie a repris, moins fastueuse qu’au siècle dernier

J’y suis allée le jour où créoles et BEKES en robe blanche

S’en vont à l’église reconstruite pour la messe du dimanche

Ici, le repos dominical est respecté comme dans toute la MARTINIQUE

Pique nique familiaux sur la plage, pétanque, transports en commun problématiques !

Grâce au taxi de MICHEL réservé pour 2 journées, à prix « bradé »

J’ai eu la chance de visiter en compagnie de 2 jeunes couple,ici rencontrés

Le SUD d’abord, où l’océan, protégé par une longue barrière de corail, recèle des îlets

Au pied desquels on peut, dans une mer turquoise et cristalline, se baigner en paix

Nous avons aperçu des prairies où paissent moutons, chèvres et zébus originaux

Des plantations de bananiers, de cannes à sucre et d’arbres fruitiers locaux

Nous avons fait halte dans des petits villages de pêcheurs authentiques

Ainsi qu’à FORT de France la « capitale » de la MARTINIQUE

Où nous avons brièvement vu le fort VAUBAN et le marché

Quant à l’habitat, que ce soient les HLM colorés

Les marinas ou les maisons de BEKES

Tout est discret et bien intégré

En parcourant les routes du NORD le jour suivant

Nous fûmes fascinés: tout est géant et exubérant !

Forêts tropicales à la végétation luxuriante

Bambous et fougères arborescentes

Fleurs locales aux couleurs incandescentes

Si belles qui semblent irréelles tant elles sont chatoyantes

Eblouie je fus par les roses de porcelaine, les balisiers, les alpinias

Et d’autres plus connues comme anthurium, bougainvillées, strelitzias

Quant à la montagne PELEE, dans les brumes elle était cachée

Et de l’autre côté, à l’est, l’océan atlantique était bien agité

Les 2 dernières journées j’ai flâné seule à pied

Sur les anciennes pistes aujourd’hui cimentées

Qui desservent les plantations de canne à sucre, d’ananas et de bananiers

Et, plus haut, bien closes les propriétés de blancs métros et riches békés

Ces chemins m’ont conduit à MORNE VERT enserré au milieu des pitons du CARBET

Et au canal des esclaves construit au XVIII°s et conservé comme sentier de randonnée

J’ai vu le départ des pêcheurs, qui le matin chargent leurs longs filets comme autrefois

J’ai vu les petits marchés aux étalages chargés de fruits et légumes inconnus de moi

J’ai vu des rhumeries dont beaucoup ont disparu mais il reste de quoi s’abreuver !

Ici le rhum en cocktail est la boisson traditionnelle et la tradition est respectée !

Et j’ai profité de la mer des CARAÏBES souvent un peu agitée

Ainsi que du MAROUBA sans aller aux activités

C’est un club à taille humaine amical et convivial

Et je n’oublierai pas l’accueil local si jovial !

Ainsi ma semaine s’est vite, trop vite déroulée

2 jours pour émerger

2 jours pour visiter

2 jours pour s’intégrer, s’imprégner

La montagne PELEE n’a pas daigné se dévoiler

Alors j’ai moins de regrets de ne pas y être allée

Et comme d’habitude, je n’avais rien prévu

Alors j’ai profité, au jour le jour, d’imprévus

Et de la MARTINIQUE je reviens avec du « vécu »

Venez, et vous pourrez voir ce que, avec plaisir, j’ai vu

Michèle BEAL le 16/03/2011

* 1493

** 1685-1848

*** Mulâtres=blanc +noires

Métis=croisement de 2 races et couleurs différentes

Créoles=blanc (de blanc ou non) né dans les îles

Békés=blancs descendants des colons

Blancs pays=métropolitains vivant aux Antilles

france martinique