EMPREINTES
EPHEMERES EMPREINTES
Depuis des millénaires, ils errent,
Ils parcourent cette terre au rythme séculaire
De leur longue et lente caravane de dromadaires
Qui laissent des empreintes, oh combien éphémères !
Ils se jouent des terrains militaires, ils ignorent les frontières
Ils passent par les voies empruntées jadis par les pères de leurs pères
Ils sont des hommes libres, connaissant tous les points d’eau de ce désert
Sans GPS ni boussole, ils se retrouvent sans se perdre grâce à d’invisibles repères
Ils avaient, ils ont maintenant, auront-ils encore longtemps, cette liberté et cette fierté
D’être les maîtres de cet univers aride, hostile qu’ils ont su apprivoiser ?
La sècheresse, les guerres, les querelles ne vont-elles pas les ruiner ?
J’ai eu la chance de passer quelques merveilleuses journées
Ici et là, dans ce vaste SAHARA trop souvent ignoré
C’est le grand sud avec la canicule du plein été
Et les rigueurs des nuits de début d’année
Froid vite oublié en ces soirs étoilés
Elles sont belles, sereines et douces, ces nuits de bivouac partagées
Ne laissant derrière eux que les restes du maigre feu, cendres vite envolées
Ephémères empreintes d’un peuple de passage qui n’a qu’un désir de subsister
La sècheresse les a dispersés, les nations voudraient les stabiliser, les comptabiliser
Alors quel sera leur avenir ? Pour l’instant difficile d’y pénétrer
Mais un jour, j’aimerais y retourner et vous conseille aussi d’y aller
Michèle BEAL le 05/06/2012