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SENEGAL SAINT LOUIS

par BEAL MICHELE

publié dans TOURISME INSOLITE , SENEGAL MAL CONNU , AFRIQUE SENEGAL

SENEGAL

Dans la poussière au pied des rutilants palais, villas et hôtels de DAKAR

Tout un petit peuple qui s’éveille, expose sur le trottoir son maigre bazar

Le contraste est saisissant entre la piscine accueillant surtout des blancs

Et ces petits marchands démunis aux maigres étalages d’un autre temps

Proposant en ordre dispersé : nescafé, friperie, œufs durs, pain, fruits

Mais aussi : lunettes, sacs de « marque », électronique dernier cri

A l’extérieur de la ville des vendeurs se faufilent entre les taxis

Et sur le bas côté, commerçants et artisans s’activent eux aussi

Les garagistes côtoient boutiques Orange ou Tico et dibiteries

Entre les coiffeurs et les quincailleries, il y a les boucheries

DAKAR je l’avoue n’a guère changé, n’a guère évolué

Depuis mon dernier séjour, il y a plus de 20 années

Des femmes aux boubous chatoyants, à la tête chargée

Suivies de fillettes à la chevelure savamment tressée

Des garçons jouant au foot sur des terrains improvisés

Des villages disséminés aux cases à toits empaillés

Des zébus décharnés, des chèvres broutant du papier

Des petits restaurants attendant les routiers fatigués

Des transports collectifs « plus » que bondés

Des carrioles brinquebalantes près des fossés

Des radars contrôlant ces véhicules usagés

Des taxis jaune et noir aux tôles froissées

D’antiques RENAULT cabossées, rouillées

De belles 4X4 neuves trop souvent lustrées

Des baobabs portant le poids des années

Des filaos avoisinant des palmiers

Des calotropis jamais asséchés

Toi l’étranger, c’est ce patchwork là, que tu vas rencontrer

Sur une route africaine sénégalaise ou d’une autre contrée

Là bas au nord, loin des zones touristiques

A SAINT LOUIS l’ancienne capitale* historique

Il y a « l’île » classée par l’UNESCO au patrimoine mondial

Qui semble endormie entre sa mosquée à cloche et sa cathédrale

Ses rues rectilignes qui se croisent où s’alignent des maisons coloniales

Attendent depuis l’époque des riches colons une restauration magistrale

Ces demeures gardent elles souvenance du florissant passé commercial

Où, sur le fleuve, les échangeurs s’enrichissaient au fil des escales ?

Or, sel, esclaves, gomme d’acacia étaient des denrées idéales

On trouve ici d’autres témoignages d’aventures originales

Comme cette grue destinée à acheminer par voie fluviale

Le matériel pour la construction du rail Niger Sénégal

Ou la statue de MERMOZ pionnier de l’aérospatiale

Exit les esclaves sénégalais

Exit, les territoires français

L’île SAINT LOUIS, ce n’est que le central quartier

De cette (par ailleurs) septentrionale et surpleuplée cité

Rive gauche, de l’autre côté du pont FAIDHERBE, il y a SOR

Sur le continent, un espace grouillant, marchand, sans torpeur

Rive droite, entre fleuve et océan, c’est l’habitat des pêcheurs

Ici une densité humaine (la plus forte de l’Afrique de l’ouest) incroyable

Vivre si nombreux, dans des maisons si petites nous paraît inconcevable

Toi, qui passes par là, ne crains pas de pénétrer

A l’intérieur du dédale de ce populeux quartier

D’un coté la mer, de l’autre le fleuve : tu ne peux pas t’égarer

On te scrute sans agressivité, avec simplement de la curiosité

Pour comprendre la vie des gens d’ici, il te faut savoir regarder

Ces femmes qui, en causant, font la lessive dans des baquets colorés

Ce linge multicolore étincelant de propreté qui flotte sous les alizés

Il y en a qui fabriquent du charbon de bois, d’autres qui surveillent de plats mijotés

Au milieu de ce vaste chantier journalier circulent des véhicules déjà amortis, usagés

Ou des carrioles que tirent des chevaux fatigués, évitant les ballons des enfants désœuvrés

Dans les étroites ruelles, on trouve les pirogues à réparer, les filets déployés à raccommoder

En fin d’après midi, les hommes vont partir pour la nuit en pirogue au grand large pour pêcher

Au matin on voit des camions à l’arrivage, et des dames récupérant les restes pour les fumer

Ainsi, depuis la nuit des temps, s’écoule lentement la vie

Sur cet espace dénommé la LANGUE de BARBARIE

Où les oiseaux trouvent leurs repaires

Après une longue traversée du désert

Cette étendue bande de sable et de fertile terre

Fut creusée de brèches pour un accès plus rapide à la mer

Si rien n’est entrepris pour réparer cette grosse erreur humaine

La mer va s’approprier cette zone à plus ou moins long terme !

Déjà, les filaos disparaissent sous la montée rapide de l’océan

Les habitants démontent leurs cases pour rejoindre le continent !

Si tu séjournes ici

Tu pourras voir aussi

A la frontière mauritanienne, ce vaste parc naturel de DJOUDJ, un espace naturel protégé

Où hérons, pélicans et nombreuses autres espèces se reproduisent avant un départ programmé

Si tu pars d’ici

Je te conseille ceci

Affrètes un véhicule quatre-quatre

Et retournes par la plage à DAKAR

Le spectacle est là aussi, insolite, saisissant

Avec les échanges des peuls bergers marchands

Les arrivages de pirogues de poissons bien garnies

Que déchargent les enfants avec joie, rires et cris

Plus loin, les footballeurs en herbe s’entraînant

Et rêvant d’une sélection …Plus qu’incertaine !

Voici un résumé du SENEGAL, tel que je l’ai ressenti après 7 jours à SAINT LOUIS,

Mais ce texte peut sans doute être un reflet général de toute la vie africaine aujourd’hui

La plaie de l’AFRIQUE

Ce sont les plastiques

Les incinérer, ce n’est guère écologique

Les éliminer, c’est problématique

Sans doute la meilleure solution

Est leur non utilisation

Il restera toujours la vaisselle, les cuvettes, les tongs usagés…

Et surtout ces téléphones si largement utilisés et vite périmés ?

Où est-il le temps où l’on cuisinait dans des poteries de terre ?

Ces objets autodestructibles se mêlaient à nouveau aux pierres

L’accueil de l’AFRIQUE

C’est magique et authentique

Même si, nous européens, avons une réticence à devenir amis-amis

Leur main sans cesse tendue, c’est rarement du gratuit

Il me serait, je l’avoue, ardu de partager leur vie

Et j’ai préféré l’hôtel pour un nocturne répit

Achevé à SALAISE SUR SANNE

Le 04/03/2013

MICHELE BEAL

*Capitale de l’AOF jusqu’en 1957

 SENEGAL SAINT LOUIS
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