DUBAÏ ET ABU DHABI
DUBAÏ NOVEMBRE 2010
C’est sur un AIRBUS A380 800, ce palace volant
Que nous avons rejoint DUBAÏ et ses buildings rutilants
Peu de temps pour se reposer ou dormir
Dans ce voyage digne d’un EMIR
Train, avion, brève nuit…
Et sous nos yeux ébahis
S’ouvre un autre pays
De ces états arabes unis
À savoir ABU DHABI
Sur le large autoroute empruntée
Nous avons été époustouflés
Par la quantité de chantiers
En cours, en projet ou achevés
Faisant surgir de nouveaux quartiers
Ou, la toute nouvelle mosquée
SHEIKH ZAYED, encore inachevée
Nous femmes, vêtues de noir et déchaussées
Avons été émerveillées, impressionnées
-Par les colonnes de marbre blanc, incrustées
D’or, de pierres précieuses et de marbre coloré
-Par les nombreuses coupoles et ses minarets élevés
Le tout rayonnant d’une blancheur immaculée
Pour le vendredi des activités sont organisées
Du 4X4...mais j’appréhende d’être secouée,
Un atelier henné…mais je crains d’être tatouée
Des danses du ventre mais je ne veux pas me ridiculiser
Séance « fumoir »mais je ne veux pas toucher au narguilé
Cela m’amusera de voir comment les pédiatres invités
Vont, dans cette ambiance inhabituelle, se comporter
Et aussi je vais profiter de mon plaisir depuis des années
Une nuit de bivouac dans le désert sous le ciel étoilé!
Dunettes, calotropis, troupeaux de chameaux parqués
Traces de fennec, de gerboises et de scarabées
Ce fut le seul aperçu de ce désert non déserté
Où de clinquantes 4X4 nous ont mené
Dans l’un des 60 camps éparpillés
Non loin de l’axe autoroutier
Certains des « nôtres » ont fait du bruit
Et d’autres nuisances ont perturbé notre nuit
Sans cesse des longs courriers ont atterri!
Rendant difficile notre repos du vendredi
Le samedi, beaucoup de temps fut consacré
À la visite de DUBAÏ, métropole animée,
Cette ville sortie du désert a émergé
Il y a juste quelques dizaines d’années
La forêt de buildings cache de rituelles mosquées
Et un très agréable musée où est reconstitué le passé
Et la fulgurante évolution de ce pays de cheikhs argentés
Mais…dans le métro les femmes ont leur rame privée
Et à la plage, il est strictement interdit de photographier
Les émiratis pensent ainsi conserver les rites passés
Et préserver l’intimité de leurs épouses de noir voilées
Ici, tout est démesuré, telle l’île artificielle du palmier
Ou le monde avec 300 îles-villas le rêve des fortunés!
Il y a tant de tours qu’on ne sait pas où regarder!
Elles sont toutes insolites, uniques, tarabiscotées
Ou telle BURJ DUBAÏ, de plus en plus élevées
Pendant encore au moins… une vingtaine d’années
Ces projets rocambolesques risquent de les occuper
Les inimaginables hôtels de luxe construits sont destinés
À une clientèle aisée dont les devises vont remplacer
Celles récoltées par « l’or noir » en train de s’épuiser
Ils possèdent du pétrole….et ils ont d’insensées idées
Et surtout disposent d’une main d’œuvre bon marché
Qui ne cesse de travailler sans relâche et de s’activer,
Pour que les architectes voient leurs plus folles idées
Devenir enfin réalité !
Il reste çà et là quelques havres d’authenticité
Je ne veux pas parler de la piste de ski…discutée (Qui est plus incroyable que ce que j’avais imaginée!)
Mais des bords du bras de mer: la CREEK sillonnée
Par des barques anciennement utilisées
Et de la tradition culinaire respectée
On peut être séduit, fasciné, interloqué
On peut aimer, adorer, détester
Mais les Emiratis
Ont réussi un pari
On est tous surpris
Stupéfaits, ébahis!
MICHELE BEAL 14/11/2010
LES TRAVAILLEURS DU DESERT
Ils s’activent, ils se pressent,
Ils se hâtent, Ils s’empressent,
Ils creusent, ils plantent,
Ils boisent, ils arrosent,
Ils courent, ils escaladent,
Ils descendent, ils remontent
Harassés le soir, ils rentrent
Avec un car dans lequel ils rêvent
On les mène au « camp » où ils vivent
Ils pensent, ils songent et ils dorment
Qui sont-ils ?
D’où viennent-ils ?
À quoi songent-ils ?
Ils avaient rêvé d’argent et d’or
Mais cela n’était qu’un leurre
Ces trésors ne seraient pas les leurs
Ceux qui leur avait dit
De partir, de quitter leur pays
Pour y revenir enrichis
Pour offrir une autre vie
Aux « leurs » restés au pays
Leur avaient bien menti !
Les SHEIKHS possesseurs de l’or noir
Ont su convertir leur pétrole en dollars
Afin que leurs épouses voilées de noir
Soient couvertes d’or au palais le soir
Le pétrole s’épuisant petit à petit
Ils ont recruté ces ouvriers fourmis
Pour que de leurs arides émirats unis
Se couvrent de palais des 1000 et 1 nuits
Je fus heureuse d’observer leur pays
Mais je ne vivrais jamais par ici
Je ne serais heureusement jamais des « leurs »
Vivre aux côtés de ces déracinés travailleurs
Me donnerait des insomnies, des remords
Je ne suis pas une femme en noir couverte d’or
J’ai ma liberté…et c’est un immense trésor